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(Le Figaro du 03/03/1939)
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Quelques heures s'écoulaient, et les cardinaux donnaient la tiare au prélat qui, comme secrétaire d'Etat de Pie XI, fut par excellence, en face du racisme, le représentant des idées de justice, le défenseur de la dignité humaine, le tribun de la fraternité. Le cardinal Pacelli écrivait en 1936 : "Le christianisme travaille à accomplir sur le plan spirituel une oeuvre de compréhension pacifique et bienfaisante, et en s'adressant, avec ses notes d'universalité et d'unité, à ce qu'il y a de constant et d'identique chez tous les hommes, il les rapproche par le fait même et resserre leurs liens d'amitié ou mieux de parenté, au sein de la grande et unique famille des enfants de Dieu et des frères du Christ." Et le cardinal montrait le christianisme "élargissant à l'humanité tout entière sans distinction, les infinis trésors de l'ordre surnaturel".
 
Quelques heures s'écoulaient, et les cardinaux donnaient la tiare au prélat qui, comme secrétaire d'Etat de Pie XI, fut par excellence, en face du racisme, le représentant des idées de justice, le défenseur de la dignité humaine, le tribun de la fraternité. Le cardinal Pacelli écrivait en 1936 : "Le christianisme travaille à accomplir sur le plan spirituel une oeuvre de compréhension pacifique et bienfaisante, et en s'adressant, avec ses notes d'universalité et d'unité, à ce qu'il y a de constant et d'identique chez tous les hommes, il les rapproche par le fait même et resserre leurs liens d'amitié ou mieux de parenté, au sein de la grande et unique famille des enfants de Dieu et des frères du Christ." Et le cardinal montrait le christianisme "élargissant à l'humanité tout entière sans distinction, les infinis trésors de l'ordre surnaturel".
 
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Le voilà, sous le nom de Pie XII, devenu vicaire du Christ : à l'encontre des cruautés "racistes", il aura pour les races dédaignées vers lesquelles se penchait le Christ, la même tendresse que son maître."
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Le voilà, sous le nom de Pie XII, devenu vicaire du Christ : à l'encontre des cruautés "racistes", il aura pour les races dédaignées vers lesquelles se penchait le Christ, la même tendresse que son maître.
 
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Version du 4 septembre 2007 à 17:28

Le Figaro du 03/03/1939

Une Figaro

Titre : Un grand humaniste chrétien
Par Georges Goyau, de l'Académie Française.

Jeudi matin, à la messe par laquelle s'ouvrait le Conclave, la liturgie même du jour invitait les cardinaux à méditer sur cette page de l'Evangile où le Christ, abordé par une Chananéenne - par une femme d'une autre race - l'éconduit d'abord, en lui disant : " je ne suis envoyé qu'aux brebis perdues de la maison d'Israël", et puis, finalement, l'accueille et l'exauce. Et ce premier geste du Christ, qui l'inclinait vers les âmes d'Israël, et son second geste, qui l'orientait vers une race inférieure, réputée déchue, apparaissait aux cardinaux comme une condamnation décisive, irrévocable, de cette hérésie raciale qui sévit actuellement outre-Rhin, et qui persécute Israël, et qui voudrait faire planer, sur des races à jamais humiliées, la dictature d'une race élue.

Quelques heures s'écoulaient, et les cardinaux donnaient la tiare au prélat qui, comme secrétaire d'Etat de Pie XI, fut par excellence, en face du racisme, le représentant des idées de justice, le défenseur de la dignité humaine, le tribun de la fraternité. Le cardinal Pacelli écrivait en 1936 : "Le christianisme travaille à accomplir sur le plan spirituel une oeuvre de compréhension pacifique et bienfaisante, et en s'adressant, avec ses notes d'universalité et d'unité, à ce qu'il y a de constant et d'identique chez tous les hommes, il les rapproche par le fait même et resserre leurs liens d'amitié ou mieux de parenté, au sein de la grande et unique famille des enfants de Dieu et des frères du Christ." Et le cardinal montrait le christianisme "élargissant à l'humanité tout entière sans distinction, les infinis trésors de l'ordre surnaturel".

Le voilà, sous le nom de Pie XII, devenu vicaire du Christ : à l'encontre des cruautés "racistes", il aura pour les races dédaignées vers lesquelles se penchait le Christ, la même tendresse que son maître.

Le Figaro du 03/03/1939, par Georges Goyau, extraits.