Passeport Eichmann : Différence entre versions

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Le faux passeport d'Eichmann délivré par la Croix-Rouge
 
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Le faux passeport, portant le nom de Ricardo Klement, utilisé par le nazi Adolf Eichmann (lire l'encadré ci-dessous) pour fuir l'Europe et entrer en Argentine en 1950, a été retrouvé par hasard dans les archives du tribunal de Buenos Aires. "Il s'agit d'un document historique", s'est félicité María Servini de Cubría, la juge qui a fait cette découverte.
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Le faux passeport, portant le nom de Ricardo Klement, utilisé par le nazi Adolf Eichmann (...) pour fuir l'Europe et entrer en Argentine en 1950, a été retrouvé par hasard dans les archives du tribunal de Buenos Aires. "Il s'agit d'un document historique", s'est félicité María Servini de Cubría, la juge qui a fait cette découverte.
 
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Ce passeport, en très bon état, avait été délivré le 1er juin 1950 par la Croix-Rouge internationale (CICR) à Genève. Il faisait partie des documents octroyés par l'organisme à partir de 1945 aux réfugiés, déplacés et apatrides qui ne disposaient plus de papiers d'identité.
 
Ce passeport, en très bon état, avait été délivré le 1er juin 1950 par la Croix-Rouge internationale (CICR) à Genève. Il faisait partie des documents octroyés par l'organisme à partir de 1945 aux réfugiés, déplacés et apatrides qui ne disposaient plus de papiers d'identité.

Version actuelle datée du 2 août 2007 à 17:26

Le faux passeport d'Eichmann délivré par la Croix-Rouge

Le faux passeport, portant le nom de Ricardo Klement, utilisé par le nazi Adolf Eichmann (...) pour fuir l'Europe et entrer en Argentine en 1950, a été retrouvé par hasard dans les archives du tribunal de Buenos Aires. "Il s'agit d'un document historique", s'est félicité María Servini de Cubría, la juge qui a fait cette découverte.

Ce passeport, en très bon état, avait été délivré le 1er juin 1950 par la Croix-Rouge internationale (CICR) à Genève. Il faisait partie des documents octroyés par l'organisme à partir de 1945 aux réfugiés, déplacés et apatrides qui ne disposaient plus de papiers d'identité.

Le CICR a conservé dans ses archives le duplicata de la demande du titre de voyage d'Eichmann. Sur le document de deux pages établi à Gênes, figure la photo d'Adolf Eichmann, avec son empreinte digitale, mais le nom utilisé est celui de Riccardo Klement et le lieu de naissance, Bolzano, en Italie. Seule la description physique est exacte : "cheveux châtains, yeux clairs, nez régulier". Selon le document, le propriétaire de ce titre de voyage devait partir de Gênes à destination de l'Argentine "avec le bateau Anna C dans la première moitié de juin".

"Eminemment regrettable"

"A la suite de la deuxième guerre mondiale, des masses de population en mouvement ont bénéficié de titres de voyage. Le CICR ne disposait pas d'un système d'enquête pour vérifier leurs identités", a souligné Vincent Lusser, porte-parole du CICR. "Josef Mengele et Klaus Barbie [deux autres criminels de guerre nazis] ont également quitté l'Europe grâce à ces documents de voyage du CICR", a indiqué le porte-parole. "Cette histoire est éminemment regrettable. Ils ont abusé d'un système humanitaire", a-t-il ajouté.

Grâce aux informations publiées lors du procès d'Eichmann en Israël, le CICR a pris conscience que la fuite du criminel de guerre avait été rendue possible grâce au titre de voyage délivré par ses soins, a rappelé Vincent Lusser. En 1999, l'organisme a reconnu qu'au moins dix anciens criminels de guerre nazis partis vivre en Argentine avaient voyagé grâce à des documents de l'organisation.

Depuis 1945, 500.000 personnes ont bénéficié de titres de voyage du CICR, dont 5.900 en 2006. Ce document n'est pas considéré comme un passeport national. Il permet aux personnes sans papiers d'identité et qui ne peuvent pas retourner dans leur pays, d'atteindre un Etat qui leur a promis de leur accorder le séjour.

- le 31/05/2007 - 16h24
LCI.fr, d'après Agence