Scattolini : Différence entre versions

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Version du 21 juin 2007 à 11:42

Introduction :

A propos de Virgilio Scattolini :

Virgilio Scattolini est le meilleur ami de tous ces écrivains avides d'anecdotes relevées, affamés de scoops épicés, goinfrés de ragots pimentés. Ce scribouilleur à l'imagination aussi fertile qu'un désert saturée d'azote est une mine d'or pour tous ceux qui ne vivent que par le complot, théorisant à plus soif, substituant aux lois du monde leurs fuligineuses théories, mane providentielle du simple d'esprit. S'il n'y avait des gens qui se prennent au sérieux pour prendre ces histoires au sérieux, on se contenterait volontier ranger leurs contes à dormir debout à côté des volumes de la bibliothèque rose et d'Alice au pays des merveilles. Mais profitant de la bonne crédulité des braves gens, Virgilo Scattolini qui, pas bête en somme, y vit là de quoi s'assurer une bonne rente, fit profession de vendre ces historiettes à qui voudrait même payer pour les lire. C'est qu'il ne se contente pas de les faire cocu, il veut aussi qu'ils soient battus, et contents de l'être.
C'est ainsi que les services secrets américains, l'OSS, le payèrent 500 $ de l'époque par mois pour l'instituer fournisseur officiel d'information en provenance du Vatican. Finalement démasqué et retourné contre le parti communiste italien, ceux-ci publièrent en 1948 deux volumes tout entier constitués des pseudos-rapports de Scattolini dans un ouvrage impayable intitulé "Documenti segreti della diplomazia del Vaticano". En conséquence d'avoir osé ridiculiser un si auguste parti, Scattolini fut condamné à quelques mois de prison. Même en Italie la comédie ne fait pas rire tout le monde.
Mais les fables de Scattolini trouveront toujours une clientèle,alimentée par les mille cinq cents pages de dossiers archivés par l'OSS. Le phénomène Scattolini fut pourtant largement éventé dans différents ouvrages comme celui de Graham "The Vatican and Communism" (1996) [Le vatican et le communisme], Bradley F. Smith's "The Shadow Warriors" (1983) [les combattants de l'ombre] et Owen Chadwick "Britain and the Vatican during the Second World War" (1988) [La Grande-Bretagne et le Vatican pendant la seconde mondiale].
Mais il se trouvera toujours des nigauds pour avaler ces histoires de grand-mères ; boutiquiers du secret, épiciers de la conjuration, plus l'affaire est invraisemblable plus ils mordent goulûment à l'hameçon comme dans un met de premier choix ; et plus l'invraisemblance est grande et plus ils s'échignent à nous persuader d'échanger nos consciences raisonnables pour leurs piteux barils de boniments.

Ci-dessous nous revenons en détail sur le sieur Scattolini, dans un article publié en allemand dans la revue NZZ folio d'avril 1999 par Hansjakob Stehle.