Discours Pie XI

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Que reste-t-il de primordial et de substantiel dans l’Église?

Le discours de Pie XI aux évêques italiens convoqués par lui au Vatican pour le dixième anniversaire de la signature des Accords du Latran. Ce discours ne fut jamais prononcé par le Pape qui mourut la veille de cet anniversaire, le 10 février 1939.


Extraits :

(...)
Vous savez, très chers et vénérables frères, comment on traite souvent la parole du Pape. On s’occupe, et pas seulement en Italie, de nos allocutions, de nos audiences, le plus souvent pour en altérer fallacieusement le sens; et on va jusqu’à inventer des propos de toute pièce pour nous faire dire de véritables et incroyables sottises et absurdités. Il y a une presse qui peut tout dire contre nous et contre nos affaires; sans hésiter à rappeler et interpréter en un sens fallacieux et pervers l’histoire proche et lointaine de l’Église, en niant même avec ténacité toute persécution en Allemagne, négation accompagnée de fausses et de calomnieuses accusations politiques, comme la persécution de Néron s’accompagnait de l’accusation de l’incendie de Rome; elle en arrive à de véritables irrévérences; et on laisse dire, tandis que notre presse ne peut pas même contredire ou corriger.
Vous ne pouvez pas vous attendre à ce que votre parole soit mieux traitée, même quand il s’agit de la parole de saints pasteurs divinement constitués, une parole prêchée, écrite ou imprimée pour éclairer, prémunir, sauver les âmes. Faites attention, chers frères dans le Christ, et n’oubliez pas que, bien souvent, il y a des observateurs ou des délateurs ( dites “indicateurs” et ce sera le mot juste), qui, par zèle personnel ou sur ordre d’autrui, vous écoutent pour vous dénoncer, après, bien sûr, n’avoir absolument rien compris, ou au besoin, avoir compris le contraire de ce que vous avez dit; joue en leur faveur (il faut se le rappeler comme fit Notre Seigneur pour ceux qui le crucifiaient) la grande, la souveraine excuse de leur ignorance. C’est bien pire quand cette excuse doit céder la place à la circonstance aggravante de la stupide présomption de ceux qui croient et qui disent tout savoir, alors qu’à l’évidence ils ne savent même pas ce qu’est l’Église, ce qu’est le pape, ce qu’est un évêque, ce qu’est ce lien de foi et de charité qui nous lie tous dans l’amour et dans le service de Jésus, Notre Roi et Seigneur.
Il y a malheureusement des pseudocatholiques qui semblent heureux quand ils croient découvrir une différence, une discordance, à leur façon (s’entend), entre un évêque et l’autre, plus encore entre un évêque et le pape.
(...)