Silence

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Allocution de Pie XII devant le Sacré Collège, le 2 juin 1943 :

" Ne vous étonnez pas, Vénérables Frères et chers Fils, si Nous répondons avec une sollicitude particulièrement empressée aux prières de ceux qui se tournent vers Nous, les yeux pleins d'une imploration angoissée, en butte comme ils le sont, à cause de leur nationalité ou de leur race, à des catastrophes encore plus grandes et à des douleurs plus vives, et sont parfois destinés, même sans faute de leur part, à des contraintes exterminatrices. Que les chefs des peuples n'oublient pas, pour employer le langage de l'Ecriture, que celui qui porte le glaive ne peut disposer de la vie et de la mort des hommes que selon la loi de Dieu, de qui vient toute puissance.
Toute parole de Notre part, adressée à ce propos aux autorités compétentes, toute allusion publique doivent être considérées et pesées avec un sérieux profond, dans l'intérêt même de ceux qui souffrent, de façon à ne pas rendre leur position encore plus difficile et plus intolérable qu'auparavant, même par inadvertance et sans le vouloir."
In Pie XII et la seconde guerre mondiale d'après les archives du Vatican, Pierre Blet p188


Allocution de Pie XII devant le corps diplomatique, 25 février 1946 :

"En aucune occasion, Nous n'avons voulu dire un mot qui fût injuste ni manquer à Notre devoir de réprouver toute iniquité, tout acte de réprobation, en évitant néanmoins, alors même que les faits l'eussent justifiée, telle ou telle expression qui fût de nature à faire plus de mal que de bien, surtout aux populations innocentes courbées sous la férule de l'oppresseur."


L'avis du Comité de la Croix-Rouge au sujet de l'aide aux Juifs sous domination nazie (Genève 12 février 1943) :

" Le comité reçoit de tous côtés de nombreuses demandes de nouvelles concernant les Juifs résidant dans les pays occupés par l'Allemagne. Il ne peut se désintéresser de ces malheureux. Il a fait tout ce qui était en son pouvoir, mais il s'est heurté à des difficultés insurmontables.
On s'étonne que le comité international ne proteste pas auprès des gouvernements. Tout d'abord les protestations ne servent de rien; en outre, elles peuvent rendre un très mauvais service à ceux à qui l'on voudrait venir en aide. Enfin le comité international doit s'occuper en premier lieu de ceux à qui il est destiné, c'est-à-dire les prisonniers de guerre. Aussi, en présence de ces nombreuses difficultés, le Comité international a-t-il abandonné la question des demandes de nouvelles."
Pie XII et la seconde guerre mondiale d'après les archives du Vatican Perrin, Pierre Blet pl84-185